Le Centre de formation aux métiers de Nanga Eboko bientôt sur les rails
Une jeunesse désœuvrée et sans repères ne sera bientôt qu’un lointain souvenir à Nanga Eboko, capitale du département de la Haute-Sanaga. Depuis septembre dernier, le gouvernement camerounais en partenariat avec l’entreprise autrichienne Kuhn International Project, est allé en guerre contre le chômage dans cette localité du territoire. C’est dans cette optique que hier 29 avril 2019, le ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle (Minefop) Issa Tchiroma Bakary a procédé à la signature du contrat de marché de construction du centre de formation aux métiers de Nanga Eboko. Une phase décisive qui saura traduire dans les faits la haute prescription du Chef de l’Etat, Son Excellence Paul Biya qui veut que soit mis en place des structures et des infrastructures nécessaires, indispensables pour donner du métier aux jeunes camerounais par centaines de milliers qui, bien que diplômés ne trouvent pas d’emplois. « Ce n’est pas à vous que j’apprendrais l’immense pression qui repose sur nos épaules à la savoir le problème de la multiplication des centres de formation pour la multiplication des emplois afin que les camerounais qui aujourd’hui en attentes, en marge de la société voient cette situation intolérable pour eux connaître une fin heureuse », indiquait lors de son propos de circonstance le Minefop. Celui qui par ailleurs n’a pas caché sa joie. A savoir, celle de voir s’ouvrir dans les prochains jours un deuxième centre de formation aux métiers (2e/10 après celui de Nkongsamba) sur l’ensemble du triangle national. Il en a également profité pour saluer la coopération entre le Cameroun et l’Autriche tout en remerciant les investisseurs pour leur geste, symbole d’espoir pour beaucoup.
Ainsi, l’ouvrage de 3000 m2 de superficie bâti sur l’ancien site de la SAR/SM de Nanga-Eboko, formera après son inauguration des apprenants dans divers métiers répartis en huit filières. Il s’agit notamment des métiers de la chaîne du bois, de la mécanique automobile, de la soudure, de la fabrication mécanique, de la réparation des engins agricoles, mais aussi des métiers des Technologies de l’Information et de la Communication et de la plomberie tel que précisé par le Dr David Esseck, Coordonnateur de l’Unité de Coordination et de Suivi du Projet. A titre de rappel, la construction de ce joyau architectural coûtera au Cameroun pas plus de 5000 0000 Euros soit environ 3 279 785 000 Francs CFA.
Perrine MASSO